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Esther Vilar – L’homme subjugué

By 01/02/2020 No Comments
Je dédie ce livre à ceux dont il n’est pas fait mention ici : aux hommes, si rares, qui ne se laissent pas “dresser” ; aux femmes, si rares, qui ne se laissent pas acheter ; et à celles, si heureuses, qui n’ont pas de valeur commerciale, parce que trop vieilles, trop laides, ou trop malades. – E. V.
Tous les jours, des déclarations fracassantes soulignent l’asservissement de la femme. C’est le moment que choisit Esther Vilar pour proclamer le contraire.
L’esclave, dit-elle, c’est l’homme. Dès sa jeunesse, on lui apprend à respecter celle qui est sa mère, celle qui sera sa compagne et la mère de ses enfants. La femme se sert de son sexe pour le dominer. Elle satisfait les appétits charnels de l’homme pour qu’en échange, il la nourrisse, l’entretienne et “élève les petits de sa femelle”. Il faut donc, désacraliser la femme, la voir telle qu’elle est : spécialisée dans la prostitution légale, dans l’artifice et la rapacité.
Paradoxale, cette thèse ? qui prend le contre-pied de Kate Millett et de Shulamith Firestone. Oui, jusqu’à un certain point. Non dans sa conclusion. Car Esther Vilar, comme ses consoeurs en contestation, exige une réelle égalité des sexes. Une égalité où la femme ne sera plus une poupée “vouée à l’idiotie par son éducation”.
Petit par ses dimensions, ce livre est plus dense que bien des gros essais. Il a provoqué un scandale en Allemagne où un critique s’est écrié : “Il a été écrit par une bacchante qui piétine toutes les valeurs féminines.” De toute manière, il ne peut laisser personne indifférent.
L’auteur :
Née en 1935 à Buenos-Aires. Vagabonde un peu partout. Etudie la zoologie. De surcroît, elle est jolie ce qui empêche les méchantes langues de dire qu’elle a écrit son livre pour se venger du dédain des hommes.
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